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05 juillet 2024

La politique. 1.

De la politique.
Partie 1.
Qu'est-ce que la politique ?
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Dans le cadre d'une République, la "politique" désigne (normalement) la gestion des affaires communes d'une collectivité (polis= cité) dont les membres acceptent de déléguer un pouvoir de décision et de mise en oeuvre.
Cette délégation est communément appelée (depuis les penseurs européens des XVII et XVIII e siècle) un "contrat social". Les citoyens confient à une superstructure (l'Etat) la capacité d'organiser la vie en société, les "affaires publiques", ce que l'on a pris l'habitude d'appeler le "vivre ensemble".
Cela consiste essentiellement à organiser un cadre règlementaire (les lois, pouvoir législatif), à se donner les moyens de l'appliquer (pouvoir exécutif) et de le faire respecter (la justice, pouvoir judiciaire) en recourant s'il le faut à une force (police, armée) dont l'Etat est légitimement doté pour cela.
Ce contrat social implique donc que l'individu accepte de confier à un Etat-Nation la responsabilité de ce qui implique tous (en tant que membre d'une même collectivité) et concerne chacun (en tant qu'individu avec ses particularités).
Autrement dit : organiser le collectif sans léser le particulier.
Le "collectif" réside principalement, dans nos sociétés modernes, à la gestion de "l'économie", c'est à dire les conditions dans lesquelles on travaille (ou pas), on crée de la richesse (ou pas), on gagne de l'argent (ou pas), on collecte des impôts (ou pas), on surveille son utilisation (ou pas), on le redistribue (ou pas)... Tout cela dans le cadre d'un monde globalisé et d'une économie devenue "planétaire".
 


 
Le "collectif" désigne aussi la vie en "société", c'est à dire les liens sociaux (dans l'idéal républicain : égalité, fraternité) et les problèmes sociétaux (libertés individuelles et contraintes collectives). Dans ces domaines, l'individu peut réclamer à l'Etat (auquel il a délégué un pouvoir de justice, d'arbitrage, de pénalité) qu'il assure sa sécurité en tant que citoyen, membre d'une collectivité solidaire. Cette sécurité se situe à plusieurs niveaux : de l'environnement global naturel (écologie, protection des espèces) au cadre de la vie quotidienne (protection de l'individu contre abus, crimes, délits).
Il faut rappeler que la justification du contrat social, de la délégation des pouvoirs, de la constitution d'un Etat puissant, se trouve dès ses origines dans la nécessité de protéger l'individu de toutes les sortes de violence, de la propension naturelle de l'homme à entrer dans "une guerre de tous contre tous" (Hobbes, 17ème siècle). L'Etat est donc garant de la sécurité (dans l'idéal : de la concorde) de tous avec tous. La paix est "le souverain bien" (Pascal, 17me).
Le "collectif" repose aussi, généralement, sur un sentiment d'appartenance à un groupe partageant des valeurs communes qui peuvent définir une "identité culturelle" et regroupe plus ou moins les membres d'une société-nation, voire à une échelle plus grande, d'une civilisation (qui n'est pas une structure politique). Cette identité n'est pas figée, peut être multiple, et n'est pas réglementée par l'Etat, mais elle est une composante essentielle de l'individu-citoyen et de sa capacité à s'intégrer (ou non) dans le "vivre ensemble" qui peut donc être perçu comme le contraire du "communautarisme".
Ce sont donc sur ces trois formes du "collectif" que le personnel politique nous promet d'agir et pour cela fait des propositions ("profession de foi" du candidat).
Chacune de ces déclinaisons de la vie collective dans un Etat déterminé peut faire l'objet d'analyses et de points de vue différents qui vont permettre au "personnel politique" de faire des propositions et d'évoquer les moyens programmés pour les mettre en oeuvre au nom de cet Etat.
L'individu-citoyen qui n'a pas choisi de postuler à une responsabilité politique peut exprimer son propre point de vue en se reconnaissant (plus ou moins) dans l'un ou l'autre de ces programmes et en choisissant ceux-celles auxquels il accepte de déléguer son pouvoir de décision.
Dans les sociétés dites "démocratiques" (le pouvoir est donné au peuple) dans lesquelles plusieurs choix sont proposés, le moyen le plus direct s'appelle : "élection". C'est pour cela que voter (ou pas) n'est jamais un acte anodin.
(à suivre)
Yves Gerbal, 18 juin 2024.

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