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05 juillet 2024

De la politique. 7

De la politique.
Le choc des CULTURES.
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« L’homme est un animal politique » (Aristote)
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La difficulté du politique à organiser le « vivre ensemble », à protéger l’individu citoyen des violences potentielles de la société, réside essentiellement dans le refus presque « dogmatique » (surtout à gauche) de prendre vraiment en considération la dimension « culturelle » des problèmes posés.
Qu’est-ce que cette « culture » dont nous parlons ici ? Il faut en référer à sa définition philosophique et sociologique. La culture est l’ensemble des capacités et pratiques par lesquelles l’homme peut « transformer » sa « nature » initiale. Ainsi en est-il du langage, du travail, de l’art, de l’histoire, de la religion. Ces constituants de la culture définissent des normes et des usages qui sont communs à un groupe d’individus (qui constituent donc une « communauté »). Concrètement, la culture est donc bien à la fois une part essentielle de mon « identité » et ce que j’ai « en commun » avec les autres membres d’une communauté. Par exemple : parler la même langue, pratiquer les mêmes rites, avoir les mêmes tabous, manger les mêmes plats, etc… Quand la communauté culturelle s’élargit, on peut parler alors (à tort ou à raison) de « civilisation », dont le fondement, la "base commune", est généralement une religion (souvent. associée à un pouvoir politique).
L’erreur majeure de la politique est de ne pas oser prendre réellement en considération la dimension culturelle des problèmes de société et des phénomènes sociologiques (par exemple : la « montée des extrêmes »). La gauche s’y refuse presque « dogmatiquement » parce qu’elle défend ("quoi qu'il en coûte") la croyance en une « nature » humaine réunificatrice (d’où les « droits de l’homme »). Elle minimise les éventuels problèmes qui pourraient. être liés à des différences culturelles, à des réactions identitaires, en insistant ( à tort ou à raison) sur les possibilités (réelles ou phantasmes) de « mixités » culturelles.
La droite modérée s’y refuse un peu moins, mais avec crainte parce qu’une économie libérale a besoin de tout le monde, et notamment d’un prolétariat renouvelé et de consommateurs soumis aux lois du marché et de la croissance. Mais aussi parce qu’elle partage souvent en réalité, idéologiquement, la vision « humaniste » portée historiquement par la gauche.
Je ne prétends pas dire ici la « raison » et le « tort ». Je constate seulement qu’à renoncer d’aborder « frontalement » (n’y voyez aucun jeu de mots…) cette dimension culturelle des individus-citoyens, le personnel politiques passe peut-être à côté de certaines causes essentielles des problèmes de société qui aujourd’hui rendent de plus en plus compliqué cet objectif du « vivre ensemble ».
Que le sujet soit jugé « délicat » ou "sensible" n’aurait pas dû faire reculer les analystes et les décisionnaires qui se sont réfugiés dans le déni ou protégés par le "pas de vague".
Hélas, et depuis des décennies, par manque de courage et de sincérité, ils ont pris le risque de laisser des « extrêmes » s’emparer du sujet et ainsi être les seuls à parler à ce « peuple » qui a, que ça nous plaise ou non, par définition, le « pouvoir électoral », même dans une démocratie "imparfaite" (voir post précédent)…
Alors la vague arrive. Elle n'a cessé de grossir pendant que nos élites politiques fermaient les yeux. Et nous n'avons à lui opposer que des "barrages" successifs, jamais assez hauts. Barrages derrière lesquels nous continuons d'éviter le sujet qui fâche :
l'homme est un animal culturel.

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5 juillet 2024
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